Père Justin-Sylvestre KetteSoutenance de thèse
Diocèse de BossangoaEntretien avec Mgr Nestor-Désiré Nongo
Diocèse de Dassa-ZouméUne journée avec Mgr François Gnonhossou
Toujours à nos côtés
Trente-deuxième Dimanche Ordinaire C
10 novembre 2019
Première lecture
Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël
« Le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. » (2 M 7, 1-2.9-14)
En ces jours-là, sept frères avaient été arrêtés avec leur mère. À coups de fouet et de nerf de bœuf, le roi Antiocos voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite. L’un d’eux se fit leur porte-parole et déclara : « Que cherches-tu à savoir de nous ? Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser les lois de nos pères. » Le deuxième frère lui dit, au moment de rendre le dernier soupir : « Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois, le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. » Après cela, le troisième fut mis à la torture. Il tendit la langue aussitôt qu’on le lui ordonna et il présenta les mains avec intrépidité, en déclarant avec noblesse : « C’est du Ciel que je tiens ces membres, mais à cause de ses lois je les méprise, et c’est par lui que j’espère les retrouver. » Le roi et sa suite furent frappés de la grandeur d’âme de ce jeune homme qui comptait pour rien les souffrances. Lorsque celui-ci fut mort, le quatrième frère fut soumis aux mêmes sévices. Sur le point d’expirer, il parla ainsi : « Mieux vaut mourir par la main des hommes, quand on attend la résurrection promise par Dieu, tandis que toi, tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie. »
Psaume
(Ps 16 (17), 1ab.3ab, 5-6, 8.15)
R/ Au réveil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur.
Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière.
Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit,
tu m’éprouves, sans rien trouver.
J’ai tenu mes pas sur tes traces,
jamais mon pied n’a trébuché.
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
Garde-moi comme la prunelle de l’œil ;
à l’ombre de tes ailes, cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton visage.
Deuxième lecture
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
« Que le Seigneur vous affermisse en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien. » (2 Th 2, 16 – 3, 5)
Frères,
que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce, réconfortent vos cœurs et les affermissent en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Priez aussi pour nous, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et que, partout, on lui rende gloire comme chez vous. Priez pour que nous échappions aux gens pervers et mauvais, car tout le monde n’a pas la foi. Le Seigneur, lui, est fidèle : il vous affermira et vous protégera du Mal. Et, dans le Seigneur, nous avons toute confiance en vous : vous faites et continuerez à faire ce que nous vous ordonnons. Que le Seigneur conduise vos cœurs dans l’amour de Dieu
et l’endurance du Christ.
Évangile
« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » (Lc 20, 27-38)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Jésus Christ, le premier-né d’entre les morts, à lui, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
Toujours à nos côtés
Le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob est le Dieu des vivants et non pas un Dieu des morts. Voici ce que nous dit l’évangile de ce jour. Cet évangile est tout à fait dans l’optique de la journée commémorative des défunts que nous venons de célébrer la semaine dernière et où l’on nous a montré que les défunts ne sont pas inactifs et lointains derrière leur pierre tombale… Mais à côté de nous, comme Dieu notre Père est à côté de nous.
En Dieu le Père, en effet, le ciel et la terre se rejoignent. La mort ne démolit rien dans nos relations, sauf qu’entre les vivants et ceux de l’autre côté, celles-ci se font comme derrière un rideau Elles sont réelles, mais cachées, et ne sont en rien brisées. Ce n’est pas une rupture ; il faut plutôt les comparer à un tissu ou un réseau de communication. Dans le monde moderne, on peut communiquer sans fil et sans rien voir… et même mieux ! Ce qui importe par-dessus tout, c’est la communication : elle est certes une présence à distance, mais c’est une présence réelle.
L’envisager ainsi suppose que nous soyons en marche… Éveillés sans être étourdis par le bruit et l’agitation de ce monde en ébullition et parfois pervers qui nous entoure. Que nous soyons convaincus que Dieu est à côté de nous et qu’il conduit nos cœurs dans l’amour du Père, comme le dit Paul dans la 2e lecture. Soyons assurés que Dieu mène nos vies dans l’endurance du Christ, qui a vécu comme nous et continue à vivre avec nous.
Et c’est lui qui affermit nos cœurs, alors qu’ils sont parfois dans le doute ; il les réconforte afin que nous soyons capables de faire le bien autour de nous tout en marchant dans ses pas, lui, ce Jésus de Nazareth qui a semé le bien autour de lui, sans aucune distinction de race ou de caste.
Nous devons avoir la certitude qu’il y a un au-delà, selon l’expression consacrée, qui nous élève et nous accompagne. C’est la présence à nos côtés d’un Dieu-Père : il chemine avec nous par son Esprit, créateur du ciel et de la terre, sans jamais s’en lasser.
Père Jean-Pierre FREY sma
[1] Cf. Ap 1, 5a. 6b.
« Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Trente-et-unième Dimanche Ordinaire C
3 novembre 2019
Détail du polyptique de N.-D. des Neiges
Première lecture
Lecture du livre de la Sagesse
« Tu as pitié de tous les hommes, parce que tu aimes tout ce qui existe. » (Sg 11, 22 – 12, 2)
Seigneur, le monde entier est devant toi comme un rien sur la balance, comme la goutte de rosée matinale qui descend sur la terre. Pourtant, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé ? En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes les vivants, toi dont le souffle impérissable les anime tous. Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal et croient en toi, Seigneur.
Psaume
(Ps 144 (145), 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14)
R/ Mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais !
Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.
Deuxième lecture
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
« Le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui. » (2 Th 1, 11 – 2, 2)
Frères,
nous prions pour vous à tout moment afin que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé ; par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez, et qu’il rende active votre foi. Ainsi, le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ. Frères, nous avons une demande à vous faire à propos de la venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui : si l'on nous attribue une inspiration, une parole ou une lettre prétendant que le jour du Seigneur est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer. »
Évangile
« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Lc 19, 1-10)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
« Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer dans ta maison[2]. »
C’est à une immense action de grâce pour l’attention que Dieu porte à l’humanité et à chaque personne humaine que nous invitent les trois lectures de ce jour.
La première lecture est un extrait du livre de la Sagesse, un des derniers écrits de l’Ancien Testament qui rassemble ce qu’il y a de beau dans la méditation humaine, fait à partir des données bibliques et de la philosophie grecque. Le texte de ce jour porte sur la beauté de la création et l’importance que Dieu accorde à l’homme au sein de cette création. Il nous offre une véritable profession de foi en Dieu, qui donne la vie, la protège et fait participer tous les êtres à son souffle impérissable : « Seigneur, tu épargnes tous les êtres parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, toi dont le souffle impérissable anime tous les êtres…Tu as pitié de tous les hommes. Tu fermes les yeux sur leurs péchés pour qu’ils se tournent vers toi. Tu aimes tout ce qui existe. » La Bible n’en finit pas de nous faire comprendre que Dieu n’est pas un tyran qui punit et qui poursuit ceux qui le trahissent. Il est tendresse et pitié, comme le dit le psaume d’aujourd’hui ; Il aime et veut la vie.
Dans la deuxième lecture, Saint Paul manifeste sa tendresse aux Thessaloniciens et prie pour eux, demandant au Seigneur de les affermir dans la foi : « Frères, écrit-il, nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé ; par sa puissance qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez et qu’il rende active votre foi. Ainsi notre Seigneur Jésus Christ aura sa gloire en vous et vous en lui ».
La grâce de Jésus qui donne la vie et dont Paul, d’après la première lecture, fait l’expérience, surgit tout d’un coup de façon imprévisible dans la vie de Zachée. Tel un enfant qui voulait voir, il grimpe aux arbres… Il est surpris par le regard de Jésus et par son invitation à venir chez lui, le chef des collecteurs d’impôts, voleur, mal vu de la société à cause de son activité. Zachée « cherchait à voir Jésus ». Jésus l’interpelle par son nom, comme s’il le connaissait déjà. « Tout joyeux », il saisit l’occasion qui lui est offerte de changer de vie, car il est « un vrai fils d’Abraham ». Lorsque Jésus entre chez lui, Zachée prend conscience que Jésus est « Seigneur » et reconnaît le mal qui l’habite. Jésus n’a rien exigé, sinon de « demeurer dans sa maison ».
Par sa seule présence, Jésus lui ouvre les yeux et suscite en lui le désir de la justice et du partage : la venue de Jésus le transforme à tel point qu’il se met de lui-même à réparer les torts et à faire don de ses biens aux pauvres. Cette démarche montre comment un riche peut être sauvé et se convertir, s’il sait partager. Zachée réalise ici ce que Jean-Baptiste demandait tout au début de l’évangile : « Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en n’a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même ». Le salut, Dieu le rend présent en favorisant la rencontre de son Fils, Jésus, avec les pécheurs : « il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison ». C’est « aujourd’hui » que le salut est offert. Zachée « cherchait à voir qui était Jésus » ; Jésus est venu chercher Zachée, « chercher et sauver ce qui était perdu ». Rien n’est perdu pour Dieu, qui a envoyé son Fils dans le monde pour sauver ce qui était perdu, pour loger chez le pécheur et en faire sa maison.
Nous rendons grâce pour la foi qui nous a été donnée et nous permet de croire que nous sommes sauvés du mal, du péché, de la mort. Tandis que nous admirons la venue de Jésus chez Zachée, nous rendons grâce pour sa venue dans l’Eucharistie. Jésus vient chez nous malgré notre faiblesse et nos infidélités. À chacun, il redit qu’il est venu sauver ce qui était perdu. Il veut habiter en nous. Accueillons-le dans la joie et la confiance.
Père Jean-Marie GUILLAUME, sma
[1] Cf. Jn 3, 16.
[2] Luc, 19, 5.
Bienheureux
Toussaint
1er novembre 2019
Première lecture
Lecture de l'Apocalypse de saint Jean
« Voici une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. » (Ap 7, 2-4.9-14)
Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer : « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu ». Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! » Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! » L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »
Psaume
(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur.
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !
Deuxième lecture
Lecture de la première lettre de saint Jean
« Nous verrons Dieu tel qu’il est. » (1 Jn 3, 1-3)
Bien-aimés,
voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
Évangile
« Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, dit le Seigneur, et moi, je vous procurerai le repos. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
Bienheureux
Dans cet évangile des Béatitudes, le Christ nous indique ce qu’il faut faire pour être heureux, et être heureux, je pense que nous voulons tous l’être ! Par neuf fois, ce mot revient dans le texte !
Heureux, les pauvres de cœur, heureux les doux, heureux ceux qui pleurent, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs, heureux les artisans de paix etc... Et les Béatitudes se terminent par ces mots : « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse... » Il faudrait donc être particulièrement bouché pour ne pas se rendre compte que nous sommes tous appelés à la joie, nous sommes faits pour le bonheur, pour être heureux… bienheureux !
Et aujourd’hui, nous fêtons justement ces « bienheureux », tous ces saints et saintes du ciel. Il y a, bien sûr, tous ceux qui sont connus en raison de leurs mérites et qui sont, comme nous le disons, « canonisés » : les martyrs officiels, les confesseurs, les docteurs de la foi , les ermites, les vierges etc. Mais il y a aussi, et en bien plus grand nombre, tous ces hommes et toutes ces femmes inconnus et anonymes qui n’ont peut être rien accompli d’extraordinaire dans leur vie sinon faire leurs travaux de ménagères ou de pères de famille… Ils se trouvent pourtant dans cette foule immense, une foule de toutes nations, races peuples et langues dont nous a parlé la première Lecture de l’Apocalypse.
Et tous ces saints, tous ces bienheureux, voudraient aujourd’hui nous faire prendre conscience de deux choses. La première est que ce que nous nous sommes aujourd’hui, ils l’étaient, eux, autrefois. Et la seconde, que ce qu’ils sont, eux, aujourd’hui, nous sommes appelés à le devenir un jour.
Oui, ce que nous sommes aujourd’hui, ils l’étaient hier. Ils ne sont pas nés avec une auréole de saint vissée sur la tête ; ils le sont devenus, souvent au bout d’un long cheminement et d’une longue route… Ils ont eu les mêmes peines, les mêmes difficultés, les mêmes faiblesses que nous ! Oui, nos peurs, nos craintes, nos faiblesses, ils sont passés à travers eux aussi. Mais un jour, ils ont ressentis le besoin, la nécessité de prendre enfin leur vie de chrétien plus au sérieux et de la vivre pleinement en faisant totalement confiance à Dieu. Cela a été le début de la conversion, le début d’une longue route qui les a menés insensiblement vers la joie de Dieu.
La deuxième chose dont nous devons prendre conscience, c’est que nous sommes aussi appelés à être un jour ce qu’ils sont aujourd’hui. Car nous sommes tous appelés à la sainteté. Celle-ci ne consiste pas à faire des miracles, mais plutôt à prendre sa vie de chrétien au sérieux, à essayer de toujours faire bien et honnêtement ce que l’on a à faire, à la place où Dieu nous a mis. La sainteté c’est d’être exigeant avec soi-même, c’est d’être attentif aux commandements. Quand on s’est tracé une route, on la suit jusqu’au bout. Quand le Christ nous dit, comme aujourd’hui : « Heureux les cœurs purs, les miséricordieux, les doux, les pacifiques... », c’est à réaliser cela, c’est à devenir pur, miséricordieux doux et pacifique que doivent porter nos efforts. Bien humblement nous devons cependant reconnaître que le chemin sera long, parsemé d’obstacles, et qu’il ne faudra pas moins de toute une vie pour y parvenir. Le tout est de prendre le départ !
La grande leçon de cette fête est que le but normal, la fin logique de toute vie, est le bonheur éternel auprès de Dieu. C’est de ne pas y parvenir qui n’est pas normal. Nous sommes appelés au bonheur et à la joie. Que cette conviction nous donne une sereine confiance et la paix au milieu de tous les tracas de la vie. Ne faisons pas grise mine, ne broyons pas continuellement du noir car rappelez-vous ce dicton : « Un saint triste… est un triste saint ! »
Et maintenant, je ne peux que former le souhait que nous nous retrouvions tous un jour dans cette foule de bienheureux et qu’un jour aussi cette fête de la Toussaint soit notre fête à nous ! Amen
Père Claude RÉMOND, sma
[1] Cf. Mt 11, 28.
Dieu, le juste Juge, justifie le pauvre !
Trentième Dimanche Ordinaire C
3 novembre 2019
Première lecture
Lecture du livre de Ben Sira le Sage
« La prière du pauvre traverse les nuées. » (Si 35, 15b-17.20-22a)
Le Seigneur est un juge qui se montre impartial envers les personnes. Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l’opprimé. Il ne méprise pas la supplication de l’orphelin, ni la plainte répétée de la veuve. Celui dont le service est agréable à Dieu sera bien accueilli, sa supplication parviendra jusqu’au ciel. La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable. Il persévère tant que le Très-Haut n’a pas jeté les yeux sur lui, ni prononcé la sentence en faveur des justes et rendu justice.
Psaume
(Ps 33 (34), 2-3, 16.18, 19.23)
R/ Un pauvre crie ; le Seigneur entend.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.
Deuxième lecture
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée
« Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice. » (2 Tm 4, 6-8.16-18)
Bien-aimé,
je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse. La première fois que j’ai présenté ma défense, personne ne m’a soutenu : tous m’ont abandonné. Que cela ne soit pas retenu contre eux. Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ; le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Évangile
« Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien. » (Lc 18, 9-14)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui : il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
Dieu, le juste Juge, justifie le pauvre !
Bien-aimés de Dieu,
Notre Dieu est le Dieu d’amour, plein de tendresse et de miséricorde. Il manifeste sa proximité, et cela ne dépend pas de nos mérites, mais de sa seule bonté. La parabole du publicain et du pharisien en est une illustration.
Pour être justifié, il suffit de se reconnaître petit, pauvre devant Dieu. Non pas d’une pauvreté matérielle, mais de cette indigence spirituelle qui nous fait espérer en Dieu, croire en son amour sauveur, et nous fait crier vers lui en toute confiance : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! ».
Dieu est miséricorde. Il met son cœur dans notre misère humaine et se penche vers nous pour nous sauver. C’est ainsi que s’exprime le mystère de notre rédemption, où Jésus, le Fils du Père éternel, dans son grand amour pour nous et par pitié pour notre humanité, a voulu mourir sur une croix, « afin que, quiconque croit en lui ne périsse pas, mais aie la vie éternelle ».
« Un pauvre crie ; le Seigneur entend », avons-nous chanté dans le psaume responsorial ! Et la prière du pauvre « traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, elle demeure inconsolable ». Oui, Dieu est le juste Juge, le Juge impartial ; « il fait toujours justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ». Et pour cela, nous pouvons « bénir le Seigneur en tout temps, et sa louange toujours sur nos lèvres », le glorifier pour son amour qui n’a pas de fin.
Puisse cette Eucharistie être notre action de grâce au Seigneur pour son amour sauveur. Amen.
Père Samuel GAMLIGO
[1] Cf. 2 Co 5, 19.
Prière et partage pour la Mission Universelle de l’Église
Vingt-neuvième Dimanche Ordinaire C
20 octobre 2019
Première lecture
Lecture du livre de l’Exode
« Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. » (Ex 17, 8-13)
En ces jours-là, le peuple d’Israël marchait à travers le désert. Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim. Moïse dit alors à Josué : « Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. » Josué fit ce que Moïse avait dit : il mena le combat contre les Amalécites. Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil. Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée.
Psaume
(Ps 120 (121), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8)
R/ Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.
Je lève les yeux vers les montagnes :
d’où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me viendra du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.
Qu’il empêche ton pied de glisser,
qu’il ne dorme pas, ton gardien.
Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,
le gardien d’Israël.
Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,
se tient près de toi.
Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper,
ni la lune, durant la nuit.
Le Seigneur te gardera de tout mal,
il gardera ta vie.
Le Seigneur te gardera, au départ et au retour,
maintenant, à jamais.
Deuxième lecture
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée
« Grâce à l’Écriture, l’homme de Dieu sera accompli, équipé pour faire toute sorte de bien. » (2 Tm 3, 14 – 4, 2)
Bien-aimé,
demeure ferme dans ce que tu as appris : de cela tu as acquis la certitude, sachant bien de qui tu l’as appris. Depuis ton plus jeune âge, tu connais les Saintes Écritures : elles ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, en vue du salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. Toute l’Écriture est inspirée par Dieu ; elle est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice ; grâce à elle, l’homme de Dieu sera accompli, équipé pour faire toute sorte de bien.
Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire.
Évangile
« Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui. » (Lc 18, 1-8)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : Rends-moi justice contre mon adversaire. Longtemps il refusa ; puis il se dit : Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer. » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
Prière et partage pour la Mission Universelle de l’Église
Sœurs et frères en Christ et Bien aimés de Dieu,
On entend souvent cette expression : « la mission est partout ». Ou encore : « tous missionnaires ». Je suis bien d’accord. Mais il ne faudrait pas utiliser ces termes pour camoufler nos paresses, nos peurs et notre suffisance.
Oui, de part notre baptême, nous sommes tous missionnaires. Le prêtre a fait cette belle prière à notre baptême, nous marquant de l’Huile Sainte : « tu fais partie maintenant de son peuple de prêtres, de prophètes et de rois ». Le prêtre est celui qui est chargé d’annoncer la Parole, de la célébrer et de donner les grâces de Dieu par les sacrements. Le laïc qui participe au sacerdoce de tout baptisé a donc cette obligation - ce n’est pas une option - d’annoncer l’Évangile et de le célébrer avec la communauté dont il dépend : sa paroisse. Cette annonce et la célébration de la Parole commencent au sein de la famille : mes enfants, mes petits-enfants… La première annonce est l’exemplarité, la prière en famille, l’éducation à la conscience du bien et du mal, du beau et du bon. Or, une question se pose : comment se fait-il qu’un tiers de nos enfants soit exemptés de catéchèse ?
Le prophète est celui qui parle au nom de Dieu et qui rappelle à ses concitoyens la loi de Dieu et de l’Église. Il y a eu des manifestations nombreuses et bien réussies ces derniers mois, vous savez pourquoi... La famille et l’enfance sont menacés par des situations de non légalité ou des projets de lois allant contre la personne humaine. Des chrétiens et des personnes attachées aux valeurs de la famille se sont mobilisés. Notre Église a besoin de prophètes des temps modernes pour dénoncer toute déviation qui pourrait nuire à l’équilibre du couple et à l’épanouissement des enfants, de notre société et de l’Église.
Prêtre, prophète… et roi. Le roi est celui qui est au service de tous. L’Église a de tout temps développé le service des autres :œuvres caritatives, Caritas, Équipes St Vincent, CCFD et bien d’autres... La charité est le 11ième commandement. « Montre-moi ta foi qui n’a pas d’action », disent saint Jacques et saint Paul.
« La moisson est abondante »… D’abord ici, et encore ailleurs. Durant 34 ans, j’ai œuvré en pays de mission dans des secteurs de première évangélisation. Nous avons crée et mis sur pieds des communautés catéchuménales et chrétiennes, structurées avec des responsables laïcs, dont les catéchistes, afin qu’elles puissent vivre spirituellement et économiquement sans la présence des prêtres. Elles étaient merveilleuses de jeunesse et de vivacité. L’évangile pour tous, j’y crois ! Amen
Jacques NOIROT, sma
[1] Cf. He 4, 12.