La paroisse Saint Antoine de Gerland (Lyon) a accueilli, ce dimanche 9 septembre 2018, la célébration solennelle des vœux perpétuels de la sœur Paulette Afi Manavi Modzinou, de la congrégation des sœurs Notre Dame des Apôtres (NDA).
La sœur Paulette est née le 29 juillet 1988 au Togo. Elle est la dernière d’une fratrie de six enfants comprenant cinq filles et un garçon. Son enfance fut marquée par des engagements dans plusieurs mouvements d’Église, qui ont suscité sa vocation à la vie religieuse : servants d’autel, Cœurs-vaillants – Âmes-vaillantes (CVAV). Ses parents l’ont accompagnée par des conseils divers et par une éducation chrétienne catholique.
En 2009, Paulette rejoint la congrégation des Sœurs Notre-Dame des Apôtres et prononce ses premiers vœux le 28 juillet 2012. Elle est alors envoyée en mission, d’abord pour deux ans au Ghana, puis pour trois ans au Niger, au service de l’éducation de la jeunesse, l’un des charismes fondateurs des sœurs nda. En septembre 2017, sœur Paulette est envoyée en France pour des études d’économie sociale et familiale à Adonis, établissement d’enseignement supérieur situé dans le 3e arrondissement de Lyon.
Le 2 février, fête de la présentation du Seigneur. Les prêtres sma du district de Strasbourg se sont réunis au Zinswald pour leur assemblée annuelle. À l’ordre du jour, les échos de la Conférence des Religieuses et Religieux de France, et la préparation de l’assemblée du district.
Le 2 février, fête de la présentation du Seigneur. Les prêtres sma du district de Strasbourg se sont réunis au Zinswald pour leur assemblée annuelle. À l’ordre du jour, les échos de la Conférence des Religieuses et Religieux de France, et la préparation de l’assemblée du district.
La paroisse Saint Antoine de Gerland (Lyon) a accueilli, ce dimanche 9 septembre 2018, la célébration solennelle des vœux perpétuels de la sœur Paulette Afi Manavi Modzinou, de la congrégation des sœurs Notre Dame des Apôtres (NDA).
La sœur Paulette est née le 29 juillet 1988 au Togo. Elle est la dernière d’une fratrie de six enfants comprenant cinq filles et un garçon. Son enfance fut marquée par des engagements dans plusieurs mouvements d’Église, qui ont suscité sa vocation à la vie religieuse : servants d’autel, Cœurs-vaillants – Âmes-vaillantes (CVAV). Ses parents l’ont accompagnée par des conseils divers et par une éducation chrétienne catholique.
En 2009, Paulette rejoint la congrégation des Sœurs Notre-Dame des Apôtres et prononce ses premiers vœux le 28 juillet 2012. Elle est alors envoyée en mission, d’abord pour deux ans au Ghana, puis pour trois ans au Niger, au service de l’éducation de la jeunesse, l’un des charismes fondateurs des sœurs nda. En septembre 2017, sœur Paulette est envoyée en France pour des études d’économie sociale et familiale à Adonis, établissement d’enseignement supérieur situé dans le 3e arrondissement de Lyon.
Kombolokoura (Côte-d'Ivoire)Avec Pierre Kunegel
Association Alsace-BosangoaAvec Mgr Nestor-Désiré Nongo, sma
Sangliers à la broche 2017Avenir pays Bona de Côte-d'Ivoire
Un message d’espérance, un appel à veiller et à prier !
Premier Dimanche de l’Avent de l’Année C
2 décembre 2018
Première lecture
Lecture du livre du prophète Jérémie
« Je ferai germer pour David un Germe de justice. » (Jr 33, 14-16)
Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda : en ces jours-là, en ce temps-là, je ferai germer pour David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem habitera en sécurité, et voici comment on la nommera : « Le-Seigneur-est-notre-justice. »
Psaume
(Ps 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14)
R/ Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, vers toi, mon Dieu.
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.
Deuxième lecture
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
« Que le Seigneur affermisse vos cœurs lors de la venue de notre Seigneur Jésus. » (1 Th 3, 12 – 4, 2)
Frères,
que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints. Amen.
Pour le reste, frères, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous le demandons, oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus. Vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.
Évangile
« Votre rédemption approche » (Lc 21, 25-28. 34-36)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
Un message d’espérance, un appel à veiller et à prier !
Bien-aimés de Dieu !
Ce premier dimanche de l’Avent ouvre une nouvelle année liturgique C. L’Avent, qui veut dire « venue », rappelle les longs siècles pendant lesquels les hommes attendaient la réalisation de la promesse faite par Dieu d’un Sauveur qui les arracherait à l’esclavage du péché, et les introduirait dans la Terre Promise ! C’est cette même attente que nous sommes appelés à vivre intensément pour préparer la fête de Noël. Le Christ vient ! C’est donc une attente toute faite de foi et d’espérance. L’Avent, c’est le temps de la « venue » du Christ ; il est venu à Bethléem un jour de Noël ; Il vient dans chaque évènement et dans chaque sacrement ; il viendra à la fin du « temps ».
Dans la première lecture, l’oracle du prophète Jérémie est une vision d’espérance, celle d’une cité dans laquelle se réaliseront enfin toutes les promesses divines d’un règne de justice, de sécurité et de paix : « En ces jours-là, Juda sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité, et voici le nom qu’on lui donnera : « Le Seigneur est notre justice ». Ainsi, Jérémie affirme sa foi en une restauration prochaine. C’est un descendant de David qui délivrera le peuple opprimé et l’introduira dans une cité, toute de tranquillité, de justice et de joie.
Saint Paul,de son côté, exhorte les chrétiens à persévérer dans la foi et à réaliser de nouveaux progrès dans l’amour de Dieu et de celui des autres, pour être prêts à accueillir le Sauveur quand il viendra : « Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant (…)[2] »
L’Evangile du jour nous rapporte l’enseignement de Jésus relatif à la fin du monde et à son retour glorieux. Des signes annonceront ce retour du Fils de l’homme, avec « grande puissance et grande gloire ». Il ne faut cependant pas les prendre à la lettre ! L’univers sera transformé, renouvelé. Mais que les croyants ne s’en effraient pas, et ne se peinent pas à chercher, ni le Jour ni l’Heure. Cependant, Jésus nous donne un avertissement : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie », et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste ». Et cela, pour nous tenir prêts à l’accueillir dès qu’il viendra.
Plus qu’une célébration religieuse de quelques semaines pour préparer la fête de Noël, l’Avent doit être pour nous une façon d’être, de penser et de vivre. « Restez éveillés, et prier en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraitre debout devant le Fils de l’homme ».
« Veillez et priez dans l’attente du Jour ! » Que l’Eucharistie de ce jour nous aide à être des ces veilleurs. Amen !
Bon temps l’Avent à tous et à toutes !
Abbé Samuel GAMLIGO.
[1] Cf. Ps 84, 8.
[2] 1Th 3, 12.
Un rameau sortira de la souche de Jessé.
Deuxième Dimanche de l’Avent A
8 décembre 2019
Première lecture
Lecture du livre du prophète Isaïe
« Il jugera les petits avec justice. » (Is 11, 1-10)
En ce jour-là, un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur – qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l’apparence ; il ne se prononcera pas sur des rumeurs. Il jugera les petits avec justice ; avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays ; du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant. La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.
Psaume
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 12-13, 17)
R/ En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des temps.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !
Deuxième lecture
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Le Christ sauve tous les hommes. (Rm 15, 4-9)
Frères,
tout ce qui a été écrit à l'avance dans les livres saints l’a été pour nous instruire, afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures, nous ayons l’espérance. Que le Dieu de la persévérance et du réconfort vous donne d’être d’accord les uns avec les autres selon le Christ Jésus. Ainsi, d’un même cœur, d’une seule voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu. Car je vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs, en raison de la fidélité de Dieu, pour réaliser les promesses faites à nos pères ; quant aux nations, c'est en raison de sa miséricorde qu'elles rendent gloire à Dieu, comme le dit l’Écriture : C’est pourquoi je proclamerai ta louange parmi les nations, je chanterai ton nom.
Évangile
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » (Mt 3, 1-12)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers : tout être vivant verra le salut de Dieu. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
« Un rameau sortira de la souche de Jessé… Sur lui reposera l’esprit du Seigneur[2]. »
La venue du Seigneur, qui pour nous correspond à la naissance de Jésus, fils de Dieu et de Marie, d’après les lectures de ce jour, sera un temps de bénédiction, de justice, de paix et d’harmonie.
La première lecture, tirée du livre d’Isaïe, vient comme un cri d’espérance, non seulement pour Israël mais aussi pour les petits, les abandonnés du Royaume d’Israël et tous les peuples de la terre. Dans un temps de menaces et de guerre, le prophète annonce la venue d’un roi, descendant de la famille de David, « un rameau de la souche de Jessé, père de David », porteur de justice et de paix. « Il sera revêtu de l’Esprit du Seigneur ». Jésus au début de son ministère public, poussé par l’Esprit, partira dans le désert, et c’est revêtu de l’Esprit qu’il commencera son ministère. Lorsqu’il rendra son dernier souffle sur la croix, c’est l’Esprit qu’il remettra au Père. Les dons de l’Esprit déclinés dans cette première lecture sont ceux que chaque chrétien reçoit lors du sacrement de la confirmation, les sept dons de l’Esprit : esprit de connaissance et de discernement, de conseil et de force, de connaissance et de crainte du Seigneur, de justice.
Revêtu de ces dons, le descendant de David saura inaugurer un temps de grâce et de paix : « il jugera les petits avec justice », ceux qui trop souvent sont ignorés et rejetés. Il se prononcera en faveur des humbles, il écartera le méchant. Ce règne de paix se propagera sur la nature donnée par Dieu pour son service et son épanouissement : le léopard vivra en paix avec l’agneau, tous deux conduits par un petit garçon, le lion et le bœuf vivront en harmonie, le lion n’aura pas besoin de tuer l’animal qu’il côtoie… Il n’y aura plus de mal ni de corruption, ce poison qui recouvre toute l’humanité. C’est un temps idéal, comme au début de l’humanité, qui reviendra.
Cette parole d’Isaïe, idéalisée, utopique, nous aide à comprendre que Dieu respecte l’être humain, sa créature, qu’il veut sans cesse notre bien, qu’il croit à notre bonne volonté. Saint Paul, dans la deuxième lecture, rappelle que la parole, non seulement celle d’Isaïe aujourd’hui, mais toute la parole de Dieu « écrite dans les livres saints », nous est donnée comme une nourriture pour nos cœurs et nos vies. Grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures, nous avons l’espérance. Le fruit de la parole, dit Saint Paul, c’est l’amour que nous avons les uns pour les autres : « accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu. Le Christ a été envoyé d’abord pour les Juifs, à cause du choix qu’il avait posé sur ce peuple et de son accompagnement dans l’histoire. Mais le Christ a été envoyé aussi aux nations, « en raison de la miséricorde de Dieu ».
Ce Dieu qui vient, Jean le Baptiste, le dernier et le plus grand des prophètes, annonce sa venue et demande avec instance que cette venue soit préparée. C’est ce que dit Matthieu dans l’évangile : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est proche. Préparez le chemin du Seigneur ». Jean le Baptiste parait tout d’un coup dans le désert, « revêtu d’un vêtement en poils de chameau, une ceinture de cuir autour des reins ». Par sa tenue vestimentaire, par sa vie frugale au désert, ne mangeant que du miel sauvage et des sauterelles, Jean le Baptiste rappelle le prophète Elie, le premier des prophètes, qui prêchait dans le même accoutrement au bord du Jourdain. Ce qui est essentiel, autant pour Élie que pour Jean le Baptiste, ce n’est pas la nourriture et le vêtement, mais la parole de Dieu, la conversion, le repentir pour les péchés.
Des foules viennent au désert auprès de Jean-Baptiste, « venues de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain ». Ces foules annoncent toutes les personnes qui un jour vont adhérer au message de Jésus. Pour signifier leur démarche et leur conversion, Jean le Baptiste leur administre un baptême d’eau, comme pour les laver de leurs fautes et les purifier. Mais Jésus, celui que Jean annonce, celui qui vient après lui, les baptisera dans l’Esprit Saint, cet Esprit aux sept dons dont les bienfaits sont décrits dans la première lecture.
Jean-Marie GUILLAUME sma
[1] Cf. Lc 3, 4. 6.
[2] Isaïe 11, 1-2.
Attente et désir du Christ
Premier Dimanche de l’Avent A
1er décembre 2019
Première lecture
Lecture du livre du prophète Isaïe
Le Seigneur rassemble toutes les nations dans la paix éternelle du royaume de Dieu. (Is 2, 1-5)
Parole d’Isaïe, – ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.
Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez ! Montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers. » Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur. Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.
Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur.
Psaume
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9)
R/ Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur.
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment !
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! »
À cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! »
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.
Deuxième lecture
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
« Le salut est plus près de nous. » (Rm 13, 11-14a)
Frères,
vous le savez : c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ.
Évangile
Veillez pour être prêts. (Mt 24, 37-44)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. Alléluia[1].
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
Textes liturgiques © AELF
Homélie
Attente et désir du Christ
Avec ce premier dimanche de l'Avent, nous entrons dans une nouvelle année liturgique, quelque chose de neuf commence pour nous. L'Avent est avant tout une période d'intense désir de la venue du Christ mais aussi une préparation pour l'accueillir. L'Évangile vient d’ailleurs de nous inviter à nous tenir prêts et à veiller pour ne pas nous laisser surprendre par sa venue comme les gens à l’époque de Noé.
Vous savez qu'il y a plusieurs manières d’attendre et d'accueillir quelqu'un : accueil des inconnus auxquels on se contente d'entre ouvrir la porte et qu'on laisse sur le seuil ; accueil un peu plus chaleureux d'un voisin que l'on invite à entrer pour bavarder quelques minutes... Et enfin, l'accueil d'un grand ami qui vient passer quelques jours à la maison : alors là, nous n'hésitons pas à bousculer notre maison au risque d'être nous-mêmes mal installé, pourvu que l'ami se sente bien et ne manque de rien.
L'ami qui frappe chez nous en ce temps de l'Avent, c'est le Christ. Il faut lui faire de la place dans notre âme, il faut même lui laisser toute la place. Il faut qu'il se sente chez nous comme chez lui et pour cela, il faudra peut-être passer l'aspirateur à fond, faire un grand nettoyage, enlever tout ce qui peut le gêner : toiles d'araignées de nos défauts ou de nos péchés mignons, poussières de nos routines ou de nos négligences... Ce sera notre travail de l'Avent, ce travail auquel nous invite saint Paul dans son épître aux Romains : rejetez les activités des ténèbres, conduisez-vous honnêtement, sans ripailles ni beuveries, sans orgies ni débauches, sans disputes ni jalousies… La nuit est bientôt finie, le jour est proche. Nous avons, je pense, du pain sur la planche !
Quand quelqu'un arrive inopinément et ne se sent pas attendu, et qu'il se sait peu désiré, il n'est pas à l'aise. Les quatre semaines de l'Avent sont là pour nous apprendre à désirer intensément la venue du Christ. Et pour apprendre cela, l'Église nous met à disposition de magnifiques psaumes tout empreints de ce désir de Dieu. Par exemple, le Psaume 63, qui nous dit : « Dieu, toi mon Dieu, je te cherche dès l’aube, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, comme une terre sèche, altérée sans eau... » Vous avez sans doute tous vu, au cours d'une grande sécheresse, la terre craquelée, crevassée, et comment, lorsqu'on y verse de l'eau, elle l'a boit, comment elle l'aspire... Eh bien ! Ainsi devrait être notre désir de Dieu.
Ou bien encore le Psaume 42 : « Comme languit une biche après l'eau vive, ainsi languit mon âme après toi, mon Dieu ! Mon âme a soif de Dieu... » Ou alors ce magnifique cri des premiers chrétiens qui convient très bien à ce temps de l'attente et du désir : « Maran atha ! » - « Seigneur, viens ! ». Oui ! Qu'il vienne nous sauver, qu'il vienne nous transformer, qu'il vienne nous redonner courage et force pour nous remettre en marche, pour nous remettre en route vers lui !
Le Christ ne viendra en nous que dans la mesure où nous le désirerons, dans la mesure où nous lui ferons de la place, où nous nous viderons de tout ce qui encombre notre âme pour n'être plus qu’un vase en attente de l'eau qui va venir...
A l'entrée de ce temps de l'Avent, écoutons saint Paul qui nous dit : « Il est temps de sortir de votre sommeil ». Mais écoutons aussi le prophète Osée nous dire : « Il est temps de chercher Yahvé ! » Cherchons le donc de tout notre cœur, de toute notre âme, car, dit Dieu dans le prophète Jérémie, « quand vous me chercherez, vous me trouverez, pour m'avoir cherché de tout votre cœur je me laisserai trouver par vous ! »
Que nous puissions trouver Dieu pendant cet Avent, c'est ce que, de tout cœur, je souhaite à chacun et chacune d'entre nous. Amen.
Claude RÉMOND, sma
[1] Cf. Ps 84, 8.